La Central Intelligence Agency - Les Ennemis de la CIA

Officiellement, la CIA doit s'intéresser à tout ce qui menace la sécurité nationale ce qui la place donc en opposition constante ou périodique avec pratiquement tous les services secrets des Etats Confédérés et des NAO ainsi que ceux de beaucoup d'autres pays sur la planète.

Cette mission la place également souvent en face de services secrets corporatistes et le renforcement considérable des liens entres corporations, politiciens et militaires dans le fameux "lobby militaro-industriel américain" a singulièrement compliqué sa tàche. Sans parler du fait que les quatre premières corporations mondiales sont d'origine japonaise ou européenne et impliquées dans la technologie militaire (Saeder-Krupp, Fuchi) ainsi que la Matrice et les réseaux de communications sécurisés (Fuchi, Mitsuhama, Renraku).

En plus de cela, les chapitres précédents ont clairement montré que la CIA n'accordait qu'une confiance très limitée aux autres agences UCAS et avait ses propres plans en ce qui concernait la défense de la nation, voire la réalisation d'une grande Amérique unifiée.

Cependant, une poignée de personnes et d'entités sortent assez du lot pour qu'on les mentionne plus particulièrement dans ce chapitre, principalement parce qu'elles jouent quotidiennement sur le même terrain que la CIA : le territoire des UCAS. 

Ares Macrotechnology Incorporated 

Le géant corporatiste américain pose un triple problème à la CIA :

-          Damien Knight alias David Gavilan connaît un certain nombre de secrets militaires dont quelques uns sont encore importants un quart de siècle après sa "disparition". Il a encore de nombreux liens au sein de l'Air Force et de la NSA. Et il aime faire cavalier seul ...

-          Ares Arms est le principal fournisseur d'armement de la plupart des pays d'amérique du nord, UCAS compris. L'influence de "la seule mégacorporation 100 % UCAS" est considérable au sein des milieux militaires et ses responsables en savent beaucoup trop long sur certains projets secrets. D'ailleurs (cf. le fichier sur la Technologie PAB) Ares produit ses propres consoles de reprogrammation mnémonique … La CIA est parfois obligée de faire appel à AresArms pour fabriquer certains gadgets mais elle préfère s'en passer autant que possible. Une exception notable est le Ares Special Services, calibre moyen extrèmement fiable destiné aux opérations officielles de la CIA et du FBI.

-          AresSpace est le partenaire obligé pour presque tous les lancements en orbite réalisés par le gouvernement des UCAS, si l'on excepte le programme militaire de l'UCASAF (cf. les fichiers Shadowspace) … ce qui rend difficile la mise en orbite discrète de satellites propres à la CIA sous couverts de lancements civils comme à l'époque des USA. Les gars de l'Agence sont désormais obligés de tromper soit AresSpace, soit les services de renseignements militaires, ce qui est un peu plus délicat que de blouser la défunte NASA. 


Les forces armées des UCAS

La CIA n'a jamais aimé les militaires et cela est réciproque. D'abord parce que les militaires préfèrent laver leur linge sale en famille malgré les rivalités entre Armée, Marine et Armée de l'Air, ensuite parce qu'ils doivent rendre des comptes à l'éxécutif (le Président) par le biais de la CIA comme tout le monde et enfin parce que l'Agence n'a jamais hésité a utiliser les troufions pour ses opérations les plus risquées ou condamnées d'avance.
L'inimitié CIA/forces armées ne date donc pas d'hier mais s'est quelque peu renforcée avec l'influence croissante des corporations aux sein des forces armées.
Les militaires sont toujours obligés de suivre occasionellement les directives de l'Executif (donc en fait de la CIA) et n'aiment pas ça du tout … la CIA le sait et ils savent qu'elle le sait …les rapports officiels sont nettement moins tendus que ce qui se passe sous la table.

 

La National Security Agency

La NSA (National Security Agency, No Such Agency, Never Say Anything …) est souvent surnommée "Le Palais des Enigmes". Jusqu'à la fin du 20ème siècle et l'explosion du piratage informatique ainsi que la découverte du fameux réseau d'écoute mondial "Echelon", cette agence avait un profil relativement bas. Il s'agit d'une agence civile affiliée au Département de la Défense et basée à Fort Meade, dans le Maryland.

Sa mission est de protéger l'ensemble des réseaux de communications et systèmes informatiques appartenant au gouvernement des UCAS et à ses forces armées. TOUS les codes, TOUS les protocoles utilisés dans ces réseaux et systèmes sont soit fabriqués par la NSA, soit accrédités par elle … ce qui signifie que la NSA peut accéder à son gré au réseau de défense et aux systèmes du gouvernement. La NSA fait nettement moins d'opérations spéciales que la CIA et ne dispose pas d'agents de terrain … officiellement, car elle est censée sous-traiter ce genre de choses aux militaires ou a la CIA.
Néanmoins, elle réalise beaucoup d'écoutes, pirate pas mal de bases de données et sous-traite avec un joli panel de groupes de shadowrunners. Elle dispose aussi sans doute d'une poignée d'agents spéciaux qui sont officiellement rattachés à une autre agence ou "portés disparus".
Comme de juste, elle fut à la tète du Projet Echo Mirage et plusieurs de ses agents périrent pendant le crash de 29. Un fichier plus détaillé sur elle sera peut-être un jour réalisé.
Dans l'intervalle, il suffit de dire que la NSA aussi a sa petite idée sur l'avenir des UCAS et que la CIA n'a jamais apprécié son accès à toutes ses bases de données.

La CIA ayant également un droit de regard sur tout dossier appartenant à une autre agence, la NSA n'a jamais non plus apprécié de monter des dossiers révélant certains faits troublants sur sa rivale pour se les voir souffler à la dernière minute. Et cette tendance qu'ont certains dossiers d'être "soufflés", de "disparaître" ou simplement d'être clos s'est notablement accentuée depuis quelques années …

La NSA a déjà identifié et neutralisé (reprogrammé ou éliminé) certains de ses responsables sous influence et soupçonne fortement la CIA de ne pas y ètre étrangère. En fait, chacun des deux protagonistes est quand même parvenu à accumuler pas mal d'informations dérangeantes sur l'autre mais aucun ne souhaite déclencher les hostilités avec des conséquences qui pourraient dépasser ce qu'ils redoutent, à savoir : la révélation de plus d'un siècle de magouilles payées par le contribuable … ce qui amènerait probablement au minimum pas mal de remaniements et la chute de quelques tètes impliquées dans la perpétuation de ces saines traditions …

Dans l'intervalle, la manipulation d'indépendants et d'agents "dans l'intérêt national", le double-jeu "pour dépister les agents retournés", le piratage matriciel "pour tester l'étanchéité des réseaux" et la programmation/déprogrammation de hauts responsables continuent comme à l'accoutumée … les dirigeants des deux agences se faisant de larges sourires qui seraient du plus bel effet dans une réunion entres mégacorporations …

 

Paul Green

Il est le directeur de la CIA pour Seattle et, d'une façon générale, un haut responsable de la côte ouest. Contrairement à beaucoup de gens dans son milieu, Green n'est pas parvenu à son poste par piston ou en se montrant plus retors que les autres mais simplement en se montrant plus compétent. Beaucoup plus compétent … d'ou le fait qu'il ait été nommé au seul bureau local de la CIA sur la côte ouest, celui de Seattle. 

Le problème de Green est qu'il est depuis longtemps dégouté par certaines opérations qu'il a du ordonner ou dont il est au courant. Après avoir ordonné un tas de saloperies un peu partout sur la planète, y compris à l'encontre de citoyens des UCAS dont la mort était considérée comme souhaitable ou a tout le moins inévitable, Green a progressivement perdu pied au fur et à mesure qu'il découvrait que certains de ses supérieurs utilisaient plus souvent les ressources et les agents de la CIA pour leurs petites affaires personelles que pour servir les UCAS. Il a par ailleurs été toujours opposé à l'idée d'utiliser la technologie PAB sur des sénateurs ou des dirigeants d'autres agences gouvernementales des UCAS, considérant que si vous traitez vos (rares) alliés comme vous traitez vos ennemis, vous finirez par n'avoir plus que des ennemis …

N'étant pas un idiot, Green a donc soigneusement dissimulé ses doutes et à maneuvré en douceur pour être envoyé à Seattle. Dans l'optique de la CIA, la présence dans le métroplexe d'agents du Tir Tairngire, des NAO, du Japon Impérial et de diverses autres puissances nationales et corporatistes de la sphère pacifique nécessitait en effet un directeur local à poigne et des moyens significatifs pour éviter qu'un beau matin, les désirs d'indépendance longtemps canalisés ne deviennent une réalité et qu'une des puissances impliquées se paye le seul port UCAS du Pacifique.

Toujours dans cette optique, il n'a pas semblé anormal que Green requière de se voir adjoindre les services de Luther lorsque celui-çi était disponible.

En plus de ses missions habituelles, Green se sert donc désormais du meilleur agent de la CIA pour contrecarrer ses supérieurs à l'occasion. En tant qu'ancien membre du projet qui a mené à la création de Luther, Green connaît bien son profil psychologique et sait comment le faire réagir, d'autant plus facilement qu'il peut en toute légitimité ordonner à Luther de se soumettre à une scéance Kaléidoscope occasionelle pour "effacer les traces d'opérations compromettantes". Ni vu, ni connu, Green tente de contrecarrer les menées parfois personelles de ses collègues et supérieurs, n'hésitant pas à l'occasion à ordonner à son homme de main d'éliminer un responsable dont il a de bonnes raisons de penser qu'il travaille pour plusieurs patrons à la fois. Tant qu'il est persuadé (et c'est souvent le cas en fait) qu'il œuvre pour la sécurité nationale, Luther ne bronche même pas. La seule chose qui empèche que la situation puisse vire à la boucherie, c'est que Green, malgré tout le sang qu'il a sur les mains, est encore un de ces idéalistes qui croient en ce qu'ils font. Il essaye autant que possible de mettre des batons dans les roues de ses adversaires internes à l'Agence sans faire de morts inutiles. Bien sur, il n'a pas ce genre de scrupules en ce qui concerne les agents d'autres puissances ...

La CIA est persuadée qu'une taupe en son sein, agissant sans doute pour des raison idéologiques, renseigne un groupe d'assassins d'élite qui provoquent la mort d'agents, de responsables de l'Agence ou d'organisation alliées/infiltrées. L'Agence en est arrivée à cette conclusion par le fait que les seuls projets frappés par ce groupe mystérieux sont ceux dont l'existence justifiée par les "besoins de la sécurité nationale"  semblait quelque peu … ambiguë. Pour l'instant, personne n'a pensé que cette équipe meurtrière était en fait un seul agent de la CIA mais certaines unités spéciales sont gardées à l'oeil au cas où ...

Green, comme on l'a déjà dit,  n'est pas un idiot. Il sait pertinemment que tôt ou tard il sera découvert et que son combat est perdu d'avance. Afin de gagner du temps, il décide parfois volontairement de laisser courir des projet criminels dont il a connaissance, pour mieux brouiller les pistes. Il est convaincu du principe qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs alors cela ne lui pose pas trop de problèmes la nuit ... Il n'ose pas encore tenter de recruter des alliés, mais il n'est pas impossible qu'il essaye de se trouver un successeur digne de confiance si jamais il se croit sur le point d'être découvert.

(Hello Georgie, just passing trough or are you looking for something in particular ? in case you're wondering, Oussama is not there)