La
Discrimination - le Japon Imperial
Une minorité de gens éclairés parmi la masse des habitants du Sixième Monde considère comme triste et regrettable que le Japon, censément le pays élu des dieux, soit un des coins de la planète ou la discrimination soit devenue la plus répandue sous toutes ses formes.
Avant le 20ème siècle,
le Japon a tout fait pour préserver sa mentalité, ses traditions et son
isolement tout en se pénétrant des idées et des valeurs du reste du monde. Vaincu par les américains en 1945, il dut s'adapter à la présence
sur son sol de nombreux ressortissants étrangers avec leurs idées étranges,
leurs coutumes ridicules et leur absence de bonnes manières.
Cette adaptation ne se fit pas du jour au lendemain. Dans les années 1970, la
plupart des sondages indiquaient que plus de 60% des japonais interrogés préféraient
n'avoir aucun rapport avec des étrangers.
Pratiquement partout sur la planète, l'implosion de grandes nations en une multitude de petits états, la disparition de grands modèles politiques et le renforcement par le biais des corporations du règne de l'individualisme, des groupes de pression et du communautarisme à la sauce anglo-saxonne ("un citoyen à le droit de ne vivre qu'en compagnie de gens qui lui ressemblent") ont exacerbé dans la plupart des nations l'idée que l'on fait partie d'un groupe en dehors duquel il y a le reste du monde. Que ce groupe soit une église bidon dans les barrens, une corporation tentaculaire ou l'on parle douze langues mais ou tout le monde porte le même uniforme, une nation amérindienne, une cabale de magiquement actifs, un gang ork ou autre, les dérives sont potentiellement très probables et très nombreuses.
Au japon, plusieurs facteurs ont encore aggravé cette situation en renforçant le sentiment qu'être japonais, c'est faire partie d'une sorte d'élite.
- la Restauration Impériale : qui a redonné du punch aux nationalistes et aux traine-sabres de tout poil, surtout avec la récupération quelques décennies plus tard des îles septentrionales détenues par les russes, le développement d'une puissance militaire majeure et le départ de l'occupant américain. Dans le même temps, la Restauration s'est appuyée sur le retour aux anciennes traditions, entres autres le féodalisme (qui n'a jamais vraiment disparu), le modèle familial machiste et bien d'autres choses…
- l'ascension du Japon au rang de première (et pratiquement seule) super-puissance nationale, qui le place (bien qu'il y ait de nombreuses différences) dans une situation similaire à celle des USA à la fin du 20ème siècle. Militairement, économiquement mais aussi culturellement (les hôtels à capsules - les cercueils dans le jargon occidental - sont une invention japonaise, le soja est depuis des années un composant de leur nourriture industrielle, la plupart des corporations étrangères ont adopté les techniques de management nippones, quant au terme de "samouraï des rues" il se passe de commentaire).
- la peur de l'insécurité : nation
stable ou la violence urbaine était pratiquement inexistante, le Japon s'est
paradoxalement à la fois radicalement tourné vers l'extérieur dans une
entreprise de conquête économique et culturelle tout en se repliant sur lui-même
pour faire face à l'Eveil, au SIVTA et à d'autres catastrophes en excluant
tout ce qui pouvait apparaître comme différent, étranger, donc source de
nouveaux problèmes
Les principales formes de discrimination dans l'archipel sont les suivantes :
Discrimination Sociale
Il fallut attendre la défaite de 1945 pour que des tentatives soient faites
afin d'améliorer la condition des Eta (le non-peuple : bouchers,
fossoyeurs, tanneurs…) ces catégories socio-professionnelles qui furent
longtemps considérées comme des intouchables. Avant la Restauration, on tenta
(avec pas mal de difficultés) de permettre à ces bunrakumin
("nouveaux citoyens") de résider ailleurs que dans leurs quartiers
isolés, d'envoyer leurs enfants dans des écoles ou d'autres milieux sociaux
envoyaient les leurs, etc… la Restauration Impériale dévoya complètement ce
principe en l'appliquant à sa manière : il n'existe désormais officiellement
plus un seul bunrakumin au Japon. Les enfants et petits-enfants de ces
gens ont été incorporés aux classes populaires et moyennes. Leurs professions
sont désormais "monopolisées" par des étrangers ou des métahumains.
Les seuls japonais humains qui exercent les professions des Eta sont ceux qui
ont été rejetés par le système et qui n'ont pas complètement basculé dans
la rue ou les ombres. En clair, ils sont très peu nombreux.
Discrimination Ethnique
La communauté coréenne installée depuis des siècles n'est pas mieux traitée
qu'auparavant. Les communautés non-asiatiques sont encore plus mal loties même
si des efforts ont été faits pour recruter certains de leurs enfants ou
adultes doués dans les corporations japonaises (surtout pour éviter que les
corporations étrangères implantées dans l'archipel ne le fassent…). Les
chances d'avancement d'un gaijin sont plus faibles que celle d'un
japonais. Même les services gouvernementaux contribuent pleinement à cette
situation.
Au niveau des médias, les "extra-nationaux" sont souvent pris en
exemple pour démontrer que l'affaiblissement (inexistant en fait) des
"valeurs traditionelles" est leur faute et celle de leur style de vie
dissolu. Il n'y a guère qu'au sein des hiérarchies corporatistes que l'on
nuance cette attitude (à condition bien sur que l'étranger se montre deux fois
plus doué en japonais et en bonnes manière que son homologue japonais…). Les
étrangers ont donc tendance à rechercher un emploi auprès d'une corporation
étrangère, ce qui renforce encore la ségrégation en maintenant la séparation
entre japonais et étrangers.
Discrimination Raciale
Les métahumains d'ascendance japonaise sont considérés
comme métahumains (kawaruhito) avant d'être japonais. Dans certaines familles, on
n'hésite pas à tuer ou à vendre un enfant dont l'apparence montrerait que la
lignée familiale est "impure". Un bon nombre d'enfants métahumains
ont ainsi récupérés par les réseaux de prostitution, les trafiquants
d'organes, les marchands d'esclaves ou les gangs.
Socialement, les métas sont les nouveaux intouchables. Ils sont obligés de
vivre dans des quartiers réservés et il est impensable que l'un d'eux réside
dans un immeuble humain.. Ils se coltinent les boulots les plus dégradants (éboueurs,
chasseurs de rats, croque-morts, balayeurs…) vivent dans des zones urbaines ou
les infrastructures sont mal entretenues et souvent inexistantes, etc…
bien évidemment, leurs chances de sortir de cette situation avoisinent le zéro
intégral et ils n'ont même pas le secours d'émigrer légalement à l'étranger
puisque l'on fera tout pour leur compliquer la tache. La plupart d'entres eux se
tournent donc vers des activités illégales ce qui renforce encore le crédo
impérial : l'archipel serait vraiment paradisiaque sans ces gens-là…
contrairement à ce qui se passe dans la plupart des pays d'occident, le Japon
Impérial n'a pas permis la naissance de mouvements métahumains politiques qui
auraient le droit de présenter des candidats à des élections, forçant ainsi
les métas à utiliser les coups d'éclats médiatiques, les manifestations
sauvages ou le terrorisme comme seuls outils de lutte (et renforçant du même
coup la propagande impériale).
Les métahumains japonais ne sont pas autorisés à quitter leur quartier sauf
s'ils sont dument enregistrés auprès de la Préfecture en tant que salariés.
Cela leur donne en théorie le droit de circuler "librement"
dans la majorité des lieux publics, hôtels, restaurants, centres
commerciaux, etc... Dans certains cas, (les centres commerciaux ou les hôtels par exemple), on peut trouver des magasins ou des tarifs pour les kawaru mais la
plupart du temps, on voit un écriteau "interdit aux métahumains".
Contrairement à la situation dans les pays plus "progressistes" comme
les UCAS, le citoyen métahumain n'a aucun recours légal contre ce genre
d'interdiction. Si on veut bien le servir chez un commerçant qui n'est pas
"spécialisé afin de satisfaire aux attentes d'une clientèle
modifiée", c'est un acte d'altruisme mais en aucun cas un droit.
Evidemment, les agressions commises sur des métahumains font rarement l'objet
de plaintes aux autorités et pratiquement jamais d'une véritable enquête. Même avec ses papiers en règle, le métahumain qui a deux nuyens de jugeotte
évite certains endroits, surtout la nuit, et garde les yeux baissés dans la
rue. Et surtout, surtout, il ne regarde jamais une femme humaine, cède toujours
le passage aux humains, attend son tour sans se faire remarquer et fait le
maximum pour se faire oublier.
Aller rendre visite à la famille
dans une autre ville demande des semaines de tracasseries administratives,
souvent en vain. Un séjour touristique à l'étranger doit se planifier environ
six mois à l'avance si on veut avoir environ 50% de chances d'obtenir une
autorisation. Quand à émigrer, cela implique d'abandonner derrière soi la
totalité de ses possessions matérielles ou financières au delà d'une valeur
de 20.000 nuyens.
Les métahumains étrangers sont un peu moins méprisés tant qu'ils gardent sur
eux la preuve de leur identité. Avoir sur soi le numéro de téléphone
personnel de quelqu'un au Consulat ou à l'Ambassade de votre pays est un atout
non négligeable. Il vaut mieux bien évidemment éviter soigneusement les
quartiers ou l'on peut servir de cible à la haine raciale. Les métahumains qui
résident dans une enclave corporatiste et travaillent pour une corporation
japonaise sont dans une situation similaire. Ils sont à la fois enviés et
méprisés par leurs congénères tout en étant traités avec condescendance
par leurs collègues humains. La plupart des corporations regroupent d'ailleurs
leurs employés métahumains (ou étrangers) dans des services particuliers afin
de "réduire les frictions". Pour beaucoup de cadres nippons, se voir
confier la responsabilité d'un tel service est considéré comme une punition
ou une mise au placard et l'on retrouve cette attitude au sein des services
gouvernementaux qui ont des branches "spécialisées dans les affaires
métahumaines".
Outre les ajustements de prix liés aux différences morphologiques (voir le
chapitre sur la vie en tant que métahumain dans la section générale
Shadowrun), un métahumain peut s'attendre dans plus de 4 achats sur 5 à se
voir majorer de 5 à 20 % le prix affiché. Porter plainte ou tenter de discuter
avec le commerçant est une perte de temps comme de juste... évidemment, les
services après vente, les équipements sous garantie et ainsi de suite sont
légalement les mêmes que pour un humain mais les délais d'attente sont
triplés le plus souvent... quand le dossier n'est pas tout simplement
"égaré".
Au niveau soins médicaux, chaque hôpital possède un pavillon ou une section
pour les métahumains. Comme on peut s'y attendre, il s'agit de l'endroit le
plus insalubre de l'hôpital. Le matériel y est périmé ou sujet à de
nombreuses pannes, le personnel peu nombreux (rares sont les métas qui
parviennent à faire des études médicales en dehors des enclaves corpo) et
très mal formé à son travail. Ce genre de service ne tourne généralement
que grâce à une organisation caritative ou quelques médecins un peu moins
obscurantistes que les autres... ces personnes généreuses peuvent s'attendre
à des complications occasionnelles dans leur vie quotidienne comme tous les gens
de tous les coins du monde accusés de frayer avec une catégorie sociale
persécutée...
Discrimination Sexuelle
Depuis presque un siècle, les femmes japonaises tentent d'obtenir un statut égal
à celui des hommes. Bien que leur cause ne se soit pas affaiblie avec la
Restauration (les besoins d'une nation expansionniste et impérialiste nécessitent
beaucoup de monde…), leurs acquis ne sont guère nombreux. Dans les milieux
modestes, les épouses de sararimen (salary men = employés) continuent à
s'occuper du foyer et attendent le retour de leur époux en pleine nuit, puant
le saké après une soirée passée entre collègues dans un cabaret "rose"… il est
encore très fréquent de voir les femmes mariées des classes moyennes marcher dans la rue à trois
pas derrière leur époux ou s'habiller de manière traditionnelle. Au niveau des
corporations ainsi que du yakuza ou du gouvernement, on sait qu'une femme devra
en faire deux fois plus qu'un homme pour que l'on reconnaisse ses mérites.
Celles qui y sont parvenues (ou leurs filles, voire leurs petites filles) ne
s'en laissent pas compter et quelque part, la culture japonaise a fini par
assimiler un peu cette évolution.
Ainsi, bien que cela demeure assez marginal,
les rôles féminins dans le cinéma ou le simsens ne sont plus cantonnés aux
trois modèles de "la femme soumise et discrète", "l'intrigante
machiavélique" et "le garçon manqué". Les milieux artistiques
et universitaires sont (comme partout ailleurs sur la planète) sensiblement
plus ouverts, voire de véritables pépinières de féminisme dans certains
endroits. Et évidemment, la police puis l'armée ont fini par reconnaître que
les femmes incorporées dans leurs rangs étaient tout aussi capable que des
hommes.
Un bon nombre de femmes dans les
corporations qui parviennent à sortir du lot des employées de bureau ou qui
ont un bagage universitaire conséquent acceptent une promotion à l'étranger
ou la situation dans les filiales est généralement un peu plus tolérable ce
qui dans le même temps déchaîne la fureur de certains extrémistes nippons
("nos filles vont à l'étranger épouser des barbares").
Dans le système
éducatif, un tas de pressions plus ou moins discrètes existent afin de pousser
les jeunes filles à adopter la formation qui fera d'elles de bonnes épouses
potentielles. Comme cela était le cas presque un siècle plus tôt, une jeune
femme sait qu'elle aura peu de chances de trouver un mari si elle ne possède
pas les diplômes attestant de ses qualités de cuisinière, ménagère, couturière
et gestionnaire. Les apports technologiques et l'alimentation prête à
consommer ont sensiblement fait évoluer les choses dans les classes moyennes
les plus aisées (qui ont également les moyens de payer les frais d'université
quand la corporation qui les emploie ne souhaite pas tout simplement assurer la
formation de leurs enfants)
A l'opposé,
une fille d'employé de bureau, d'ouvrier ou de vendeur sait que ses possibilités
d'avenir ont beaucoup de chances de tourner ainsi : formation "pour
filles" au lycée local, puis deux ou trois ans comme agent de comptoir ou réceptionniste
dans une société le temps qu'un jeune homme la remarque et fasse une demande
en mariage ou que les responsables de la compagnie souhaitent arranger une union
afin de "veilleur sur l'avenir des employés". Ensuite, femme au
foyer. Celles qui veulent échapper
à ce genre de perspective n'ont pas trente-six possibilités : se tourner vers
des activités marginales/illégales ou passer un concours spécial afin de
s'engager dans la police, l'armée ou une grande administration en tentant de
faire mieux que des candidats masculins qui eux ont eu une véritable scolarité. Au
niveau scolaire, la discrimination est tout ce qu'il y a de plus visible.
L'épouse japonaise "type" est en fait la véritable gestionnaire du
ménage le plus souvent. En plus de ses taches ménagères et éducatives, c'est
elle qui règle les factures, qui procède à tous les achats, voire qui mets au
clou les objets de valeur pour rembourser les dettes de jeu du mari. Pouvoir
donner une dot confortable à sa fille est souvent un atout majeur lorsque l'on
cherche à la marier. En dépit de l'imagerie populaire, c'est souvent la femme
dans le couple qui est le plus au fait des bonnes manières, des subtilités
sociales et des arts traditionnels. L'homme n'a, traditionnellement, qu'à mener
sa vie comme il l'entend puisque sa femme est là pour régler les "menus
détails". Bien sur, même parmi les hommes les plus machistes, nombreux
sont ceux qui attachent de la valeur aux conseils avisés de leur épouse ou qui
craignent l'autorité de leur belle-mère, voire de leur propre mère mais dans
l'ensemble, ce sont bien les hommes qui ont le beau rôle.
Discrimination Religieuse
La discrimination religieuse est à
la fois forte et sans réelle conséquence. De par leur nature et malgré les
efforts entrepris par le gouvernement, les églises shintoistes et bouddhistes
sont propices à la multiplication de courants et de sectes, sans parler de
gourous nettement plus dangereux. Ainsi, bien que les religions étrangères
soient mal tolérées et que l'administration japonaise ne leur facilite pas la
vie, il n'existe pas encore de véritable mouvement national d'intégrisme
religieux. Certaines sectes ou certains courants sont même plutôt antagonistes
à l'idéologie impériale, notamment parmi les bouddhistes. Sans être vraiment
un croyant, il est de bon ton lorsqu'on évolue dans la société japonaise de
connaître les principaux rites et de participer aux fètes traditionnelles des deux
religions nationales. Certains fanatiques voudraient bien aller beaucoup plus loin
que les autorités mais celles-ci doivent cependant ménager un peu les
corporations étrangères et leurs employés athées ou adeptes d'autres
cultes… même le cœur d'un empire ne peut se passer de commerce et de
diplomatie après tout…
Durant le vingtième siècle et en
particulier sous l'occupation américaine, le Japon adopta des termes étrangers
(principalement américains) qui finirent par se substituer complètement à
leurs synonymes japonais, notamment dans les manuels techniques mais aussi dans
le langage courant et jusque dans les enseignes de grands magasins ou les noms
de certains quartiers. Les Restaurateurs ont fait
le maximum pour rétablir le japonais "pur" comme langue nationale
mais cette entreprise est un de leurs plus grands échecs. En effet, l'anglais
demeure une langue internationale et bon nombre de japonais en ont des notions,
et donc utilisent certains termes sans même y réfléchir. Contrairement au Québec
francophone extrémiste (qui n'est somme toute qu'une nation d'importance
secondaire), le Japon ne peut pas se permettre pour des raisons géopolitiques
et économiques d'interdire l'usage de mots étrangers ou de langues étrangères
sur son sol. Cela amènerait entres autres les ressortissants des corporations
étrangères à faire comme au Québec : demeurer dans leurs enclaves
extraterritoriales. Cela les empêcherait à la fois de dépenser leur
argent dans le circuit économique japonais mais aussi de côtoyer les
"valeurs japonaises" et adopter ainsi une partie de la culture
"idéale"..
En effet, tout en se montrant extrêmement autoritaire et ségrégationniste, le pouvoir japonais se doit (sa meilleure
carte dans ce domaine étant Sa Majesté Impériale) de montrer aussi une image
encourageant le business et l'idée (illusoire) d'une société idéale, véritable
creuset culturel. La majorité des japonais continuent donc à utiliser un
vocabulaire composite, par exemple en utilisant des mots étrangers reconstruits
de manière à correspondre à la phonétique japonaise (ex : dans ce japon
futuriste, le mot "walkman" se dirait phonétiquement wakumanu en
japonais, ou le u final est muet. A l'écrit, il serait soit mis en kanji
japonais, soit en caractères occidentaux mais orthographié par rapport à la
phonétique japonaise, donc -wakumanu- ce qui fait qu'un occidental reconnaîtrait
le mot à l'oral mais qu'il lui faudrait paradoxalement un minimum
de pratique du japonais pour le reconnaître sous forme écrite dans les
caractères auxquels il est habitué).
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