Le Shintoisme - le Japon Imperial

(Si vous êtes venu chercher ici des renseignements sur le shintoisme, les informations en vert concernent l'univers fictif de Shadowrun et sont donc dépourvues de toute exactitude...)


La Mythologie
Au commencement, il y avait les Cieux, la Terre et le Pays des Ténèbres "Yomi-tsu-kuni" peuplé des cadavres des morts.

Il y eut trois dieux dont le nom n'est pas connu qui donnèrent naissance à six générations de divinités oubliées avant que deux divinités de la septième génération changent cet état de fait. Le dieu Izanagi et sa sœur Izanami se marièrent, ils créèrent l'archipel de Nihon (Nippon) et descendirent vivre sur ces îles pour y mettre au monde de nombreux esprits de nature divine, les Kami.

C'est en mettant au monde l'esprit qui devait devenir Ho Masubi, le Dieu du Feu, qu'Izanami périt durant son travail. Izanagi descendit au Pays des Ténèbres pour la retrouver mais elle fut offensée qu'il regarde son corps décomposé et le chassa. Pendant ce temps, les kami eurent de folles aventures et commençèrent eux aussi à mettre au monde d'autres kami.

Lorsque Izanagi revint seul du royaume des morts, il se lava ce qui créa les dieux de la mer et lorsqu'il lava son œil gauche, il donna naissance à Amaterasu la déesse du soleil.

Les Dieux et les Kami
Amaterasu est la déesse tutélaire du japon, celle qui règne sur le Ciel et un des ses petits-enfants devint le Premier Empereur. Ainsi, tous les empereurs sont d'ascendance divine. L'Empereur est donc considéré comme kami. En fait, en dehors de cet auguste personnage et de sa famille, pratiquement tout ce qui dans la nature peut inciter l'homme à l'adoration, l'admiration ou à la peur est kami. Les dieux sont kami, le mont Fuji est kami, une source peut l'être aussi de même qu'un volcan ou une tempête… d'après certains prêtres shintoïstes, il y a  exactement huit millions de kami qui vivent dans l'archipel du Soleil Levant (en fait, huit millions et le chiffre utilisé pour indiquer "énormément"). Certains ont toujours été kami, d'autres ont commencé leur vie comme mortels et sont devenus kami parce que les esprits des cieux ont apprécié ce qu'ils ont fait. Une bonne partie des kami mineurs, liés à une région ou un endroit précis, ont droit à une petite chapelle commémorative ou l'on présente des offrandes. D'autres plus importants sont vénérés dans des temples mais les shintoïstes n'ont pas de réelle préférence pour un kami plutôt qu'un autre. Ils sont tous présents et si l'un d'eux est plus proche parce que l'on habite près de l'endroit ou il réside ou qu'il représente un aspect important de la vie quotidienne, les autres ne doivent pas être négligés pour autant. Les kami les plus puissants sont ceux qui ne sont pas liés à une force naturelle locale  mais qui représentent toutes les manifestations de cette force, ainsi, il y a une multitude de sources qui sont kami mais un seul kami représente tous les tremblements de terre.

Bien qu'il y ait un royaume céleste et un royaume des morts, de nombreux kami résident en permanence sur ce monde, dans l'archipel lui-même ce qui fait que la croyance populaire japonaise est renforcée par le fait que leurs îles sont forcément bénies des dieux puisque ceux-ci non seulement les ont créées mais ont également choisi d'y vivre (en tous cas, huit millions d'entres eux…).

Le terme de shintoisme vient du mot Shinto qui signifie a peu près "la voie des grands esprits" ou encore "la voie des dieux". En fait, toute la philosophie shintoïste est basée sur le fait qu'il existe un ordre naturel et divin à la fois des choses et que le pouvoir impérial fait partie de cet ordre puisque l'empereur est le descendant d'Amaterasu.

Le Culte
En dépit des efforts de certaines groupes, il n'y a pas d'église nationale shintoïste au Japon. Le shintoisme d'état qui disparut en 1945 a été officiellement rétabli dés 2006 mais les véritables maîtres de l'archipel ont vu dés le début les dangers d'un pouvoir religieux plaçant l'occupant du trône impérial au sommet de sa hiérarchie. Ils firent donc leur possible pour empêcher l'empereur Kennichi de canaliser autour de lui autre chose qu'un pouvoir religieux symbolique. Les décades suivantes virent de subtils remaniements d'une église d'état naissante qui fut fractionnée, éclatée en douceur et retomba vite dans l'oubli. Les diverses sectes shintoïstes furent encouragées sans en avoir l'air et de généreuses donations assurèrent les pouvoirs en place que des hommes à eux seraient les seuls à atteindre un rang important dans les mouvements shintoïstes susceptibles d'avoir un impact national ou d'influencer la Maison Impériale. Dans le fond, il suffit que les grands symboles nationaux soient préservés pour que le shintoisme sous toutes ses formes remplisse son office bien qu'il existe cependant encore des courants avec des visées plus... oecuméniques. A de rares exceptions près, les divers mouvements shintoïstes sont donc complètement tombés sous la coupe de deux factions essentielles dans la politique interne du japon : les corporations et les ultra-nationalistes, ces factions se servant à l'occasion de groupes shintoïstes ayant un fort impact public pour promouvoir leurs plans, nuire à leurs adversaires ou conclure des alliances ponctuelles sans existence officielle. Toujours officiellement, le Trône Impérial refuse jusqu'à présent de favoriser un courant plutôt qu'un autre. Officieusement, les Augustes Personnes qui ont succédé à Kennichi sur le trône impérial ont su jouer avec brio de leurs faveurs et des rivalités pour parvenir à se créer un certain vivier d'alliés potentiels ou de gens prêts à jouer le double jeu s'il n'est pas trop risqué. Ces personnes ne sont guère importantes sur un plan strictement politique mais dans un pays aussi officiellement tourné vers le sacré, avoir quelques atouts parmi la prêtrise ne fait jamais de mal...  

Exemples de Pratiques shintoïstes
Lorsque l'on entre dans un temple shintoïste, il est de coutume de taper dans ses mains ou de sonner de la cloche avant de s'agenouiller et de prier le kami résidant. On peut aussi laisser sa prière marquée sur un ruban de papier blanc accroché à un arbre centenaire près de l'entrée.

Le mariage shintoïste est la forme la plus traditionnelle et répandue de mariage dans le Japon Impérial, tout au moins pour les familles qui peuvent le payer...
En premier lieu, un prêtre purifie les mariés et ceux-ci boivent du saké avant de faire une offrande symbolique aux kami du sanctuaire ou à lieu le mariage. Seule la famille proche est présente durant cette partie de la cérémonie.
Durant la partie suivante, le marié est habillé en kimono traditionnel et son épouse en robe. Durant la seconde moitié du vingtième siècle, l'influence de la minorité japonaise chrétienne et celle des américains ont incité beaucoup de japonais a adopter certaines coutumes comme notamment la Saint Valentin, Noél et surtout les robes de mariage blanches.
Depuis la Restauration Impériale, les robes de mariage rouges sont revenues à la mode. De même, les alliances et le gâteau de mariage, symboles typiquement occidentaux  sont de moins en moins utilisés. Certains temples shintoïstes n'attachent pas d'importance particulière à ce genre de choses  mais d'autres sont très très minutieux et respectueux des anciennes traditions jusque dans leurs moindres détails. Généralement, les japonais qui se veulent un peu plus cosmopolites que la moyenne tout en respectant les traditions adoptent un mariage shintoïste "remanié" à la sauce occidentale alors que ceux qui se déclarent des parangons de vertu nationale recherchent les temples les plus traditionalistes.
Durant cette seconde phase du mariage a lieu le repas avec les invités parmi lesquels on trouve le reste de la famille, les amis mais aussi les collègues et le patron (ou le supérieur hiérarchique).

Les cérémonies de mariage sont extrêmement onéreuses. Dans les milieux corporatistes, même les plus modestes employés doivent compter sur les dons des invités pour en payer une partie et la corporation participe souvent à ces frais afin de renforcer ses liens avec le personnel et son image paternaliste. Comme pour les enterrements bouddhistes, les invités font leurs dons dans d'élégantes et discrètes enveloppes blanche en signant un registre de voeux dans l'entrée de la salle ou se déroule la cérémonie.

Dans les milieux plus modestes, la cérémonie est souvent cantonnée à la partie privée ou le prêtre marie les deux époux, l'éventuel repas et ses invités dépendant beaucoup des relations et de la richesse des familles.

Bien évidemment, les mariages arrangés sont encore très très répandus et certains sites ont plus de réputation que d'autre en ce qui concerne l'avenir conjugal du couple.

Dans les milieux assez aisés, la lune de miel est l'occasion d'un voyage à l'étranger ou (pour les corporations) d'une promotion dans une filiale du groupe dans une autre ville ou hors du Japon qui coïncide curieusement avec le mariage (mais beaucoup de mariages internes à une corporation étant arrangés par la hiérarchie, la coïncidence n'en est peut-être pas vraiment une…).

 

Page d'Accueil