Lieux propices à l'installation d'Habitats Orbitaux

1. En orbite basse (altitude entre 150 et 22000 km)

C'est dans cette zone que l'on trouve la plupart des satellites inhabités qui assurent depuis des décennies diverses fonctions indispensables au monde moderne : communications, observation météorologique, espionnage, plate-formes de bombardement …

2. En orbite géostationnaire (environ 22.000 à 37.000 km d'altitude)

Comme le nom l'indique, on peut faire en sorte que la station ou le satellite reste en position pratiquement fixe au dessus d'un point donné. La plupart des installations en orbite géostationnaire sont des relais à destination des habitats lunaires, via les points Lagrange.

3. Les points Lagrange

4. 
   Les cinq fameux points de l'astronome français ou les attractions lunaire et terrestre s'équilibrent parfaitement, ce qui permet l'établissement de gigantesques installations sans risque de dérive dues aux fluctuations des champs d'attraction. Le point L1 n'est situé qu'à 37.000 km de la Terre alors que certains sont distants de 250.000 km et que le point L2 est dans l'orbite immédiate de la Lune.

Trois types principaux de stations spatiales existent : Modulaires, Toroïdales et les stations O'Neil.

• Modulaires : les plus anciens représentants de ce type de construction sont les stations Mir (détruite par Harris 3M) et Freedom (actuellement Zurich-Orbital). La plupart des stations de type modulaire ne sont pas conçues pour tourner sur elles mèmes et sont donc en gravité nulle.
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  Toroïdales : elles sont formées d'une structure centrale encerclée par un ou plusieurs anneaux. L'ensemble tourne sur lui-même et ces stations ont donc une pesanteur interne
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• O'Neil : un vieux rève enfin réalisable, les stations O'Neil se présentent comme de gigantesques cylindres en rotation permanente. Toute leur surface intérieure circulaire est occupée par les installations humaines.

Bien qu'on puisse théoriquement concevoir n'importe quelle taille de station selon l'un de ces trois modèles, les habitats modulaires sont plus pratiques pour les petites installations ou celles dont l'extension n'est pas programmée dans l'immédiat. Les habitats toroïdaux ou O'Neil doivent être d'une taille beaucoup plus conséquente pour être rentables et sont donc moins répandus et nettement plus peuplés.

Le plus grand habitat actuellement en orbite, Daedalus est le fleuron d'AresSpace. En fait, il ne s'agit pas d'une seule station mais d'un habitat principal de type O'Neil gigantesque autour duquel tournent quatre sous-unités aux fonctions plus spécialisées. La rotation du cylindre O'Neil central assure une gravité presque égale à celle de la Terre au centre de la station et d'environ le tiers sur sa coque externe. Cette rotation facilite également la stabilité de l'orbite des annexes de Daedalus, par le jeu des attractions réciproques.

L'habitat principal abrite les docks des véhicules orbitaux et transorbitaux de petite taille et les quartiers du personnel de la station. Plus connu du public, un secteur de résidences orbitales luxueuses et d'installations hotelières permet à quelques richissimes excentriques de résider sur la station ou d'y faire de brefs séjours occasionnels. L'achat de quelques mètres cubes sur Daedalus coute plusieurs millions de nuyens et une nuit dans une suite d'hotel orbital la bagatelle de 1500 nuyens, frais de transport non compris.

Le cylindre principal de Daedalus fonctionne également comme une escale pour les passagers et marchandises à direction de la base lunaire d'AresSpace et l'on y trouve également des installations sidérurgiques réalisant les alliages orbitaux ainsi que des laboratoires. Plusieurs corporations intéressées par la technologie orbitale ou les possibilités commerciales liées à l'expansion spatiale possèdent de modestes bureaux sur la station. Bien que Daedalus soit sous le contrôle d'AresSpace et de son service de sécurité, ses résidents les plus riches ont également le droit de posséder leur propre staff de protection rapprochée s'il ne dépasse pas quatre personnes dument enregistrées.

Les quatre sous-unités qui tournent autour du cylindre principal sont en fait louées par AresSpace à des corporations désireuses de posséder des installations orbitales sur l'un des points Lagrange. A distance du cylindre principal, les annexes de Daedalus assurent ainsi cet objectif tout en garantissant à leurs locataires un isolement relatif qui facilite la surveillance et la sécurité de leurs installations de recherche. Actuellement, les locataires des annexes sont les corporations Universal Omnitech, Prometheus Engineering, Texas Instruments et Seretech Medical , leur bail prenant fin en 2054, à peu près au moment ou AreSpace devra restituer les installations de Cap Kennedy au gouvernement des UCAS. Les annexes sont les seules zones de Daedalus ou le service de sécurité AresSpace n'a pas le droit de pénétrer. alors que les bureaux, appartements et laboratoires loués dans le cylindre principal demeurent soumis à l'autorité d'AresSpace.

Contrairement à Daedalus, Apollo n'est rien d(autre qu'un gigantesque laboratoire d'AresSpace dans lequel sont étudiés sur tous les plans les opportunités offertes par la technologie orbitale . On y usine également certaines pièces destinées aux véhicules spatiaux Ares et l'on y réalise les travaux de recherche en matière d'alliages qui seront fabriqués ensuite en grandes quantités sur Daedalus. Comme de juste, seuls les employés de la compagnie y ont accès. Sa position sur un point Lagrange permet également à Apollo de servir de carrefour entre les équipes scientifiques d'AresSpace basées sur Terre et sur la Lune qui désireraient faire des études comparatives.

Bien que nettement plus petite que la gigantesque Daedalus, la station Amaterasu remplit à peu près les mèmes fonctions en ce sens qu'elle est le plus grand laboratoire orbital du NSDC et son principal relai à destination de la Lune. Amaterasu est une station de type modulaire, le module central étant l'oeuvre du Consortium et les divers modules secondaires qui y sont accrochés sont la propriété des japanacorps membres du NSDC. Les modules Fuchi et Mitsubishi furent les premiers construits et certains de leurs concurrents ont également du passer par elles pour faire construire leurs propres modules. Les modules secondaires d'Amaterasu sont de tailles et conforts variés en fonction des ressources que leurs propriétaires ont pu y investir et l'on y réalise sans doute certains travaux de recherches que les corporations ne veulent pas partager avec leurs concurrents au sein du consortium. La Nippon Space Force assure la sécurité à bord du module central, les autres modules étant selon les conventions classiques assimilés à des zones corporatistes extraterritoriales. Dans l'absolu, Sa Majesté Impériale pourrait ordonner aux militaires de passer outre mais cela à très peu de chances de se produire un jour ....

Petite soeur d'Amaterasu, Raiko a été conçue à quelques mois d'intervalle selon la mème optique : un élément central construit et administré en commun sous les auspices du NSDC et des modules rattachés appartenant aux corporations membres du Consortium. A l'origine, les ingénieurs du NSDC voulaient éviter la prolifération de modules annexes autour d'une seule installation pour des raisons techniques (rotation du complexe ....) ou de sécurité, d'où l'idée de concevoir deux stations jumelles qui permettaient en plus d'occuper de manière active deux points Lagrange ... l'autre intérêt majeur de Raiko est sa position à proximité de la Lune qui en fait un relai stratégique pour se rendre sur la base lunaire du NSDC et cela explique que malgré le cout énorme d'Amaterasu, sa petite sœur ait reçu un financement massif des composants corporatistes du NSDC. Néanmoins, Raiko demeure surtout une base de transit vers la base lunaire ou seuls les membres du NSDC peuvent se rendre, ce qui à considérablement freiné par la suite l'extension des modules corporatistes.

Il s'agit pour mémoire de l'ancienne station spatiale Freedom, lancée par les USA à la fin du siècles précédent. Son orbite fut stabilisée par Ares au début du siècle

Zurich Orbital est actuellement sous le contrôle des Huits Grands (on dit encore les Huit Titans) à savoir, les huits plus puissantes corporations au monde, qui possèdent à part égales la totalité des actions de la Zurich Orbital Gemeinshaft Bank. Pour mémoire et par ordre décroissant, les Huit sont : Saeder-Krupp, Fuchi, Mitsuhama, Renraku, Ares, Shiawase, Aztechnology et enfin Yamatetsu.

Zurich Orbital est une station de type modulaire fixe. Le fait qu'elle n'ait aucune rotation (elle n'était pas concue pour à l'origine) en fait un habitat à gravité zéro qui abrite plusieurs catégories de résidents qui sont tous sans exception aucune affiliés à l'un des Huit : bien que la majorité des magistrats corporatistes de la Cour des Affaires et les fonctionnaires de la Zurich Orbital Gemeinshaft Bank habitent sur Terre, certains résident de façon plus ou moins permanente sur Zurich-Orbital avec le personnel nécessaire au bon fonctionnement de la station. En plus de ces résidents périodiques, il faut compter les Résidents Permanents : un groupe de six vieillards oisifs , anciens pontes corporatistes et actionnaires importants que certains des Huit ont envoyé là haut pour veiller en douce sur leurs intérets ou afin de leur "offrir" une retraire dorée loin des centres de décision de la compagnie. Les résidents permanents sont les seuls à vivre dans des conditions confortables (encore que spartiates comparées à certains logements sur Daedalus ...) et certains d'entre eux espèrent bien vivre encore plusieurs décades gràce aux progrès de la médecine orbitale et aux effets bénéfiques des environnements à faible gravité sur certaines affections cardio-vasculaires .... tous les autres habitants de Zurich Orbital sont nommés pour quelques années par leurs corporations respectives et vivent dans des conditions nettement moins réjouissantes bien que les primes et autres avantages à leur retour sur Terre soient particulièrement motivants.

Véritable défi lancé aux concurrent d'Aztechnology et aux ennemis d'Aztlan, Axayacatl est un véritable monstre par sa taille et visible à l'œil nu par beau temps. Sa population clairsemée pourrait facilement doubler sans causer de problème technique majeur. Les résidents vivent donc pour la plupart dans des conditions très opulentes mais comme ils sont tous employés par Aztechnology ou l'armée aztlane, leurs cadences de travail sont également très dures. Axayacatl sert principalement de laboratoire agro-alimentaire pour Aztechnology mais également de station de défense, plusieurs chasseurs sub-orbitaux et systèmes de surveillance étant à son bord.

Tout le design de la principale station orbitale de Korolev témoigne de sa nature militaire : elle se présente comme une série de modules formant une structure étendue et pratiquement impossible à anéantir d'un seul coup. Chacun des éléments de Central possède ses propres ressources énergétiques, alimentaires, atmosphériques et informatiques en plus de celles de l'élément principal, ce qui réduit également l'effet des attaques ciblées sur le cœur vital de l'installation. Par contre, cette redondance des systèmes réduit considérablement la quantité d'espace vital disponible ce qui est partiellement compensé par la gravité nulle qui permet d'exploiter à fond toutes les parois internes … une affectation sur Central est souvent considérée comme une sanction bien que certains jeunes loups aux dents longues dans les échelons intermédiaires de Korolev fassent leur possible pour y monter volontairement afin de gagner quelques points de réputation et une image plus "dure" …

Seule installation habitée de la Fédération Australasienne, Free Star est un centre de recherches climatologiques chargé d'étudier l'impact des tempètes de mana et autres perturbations magiques sur le climat australien et environnant. Cette tàche délicate demande des systèmes informatiques très performants et des senseurs ultra-perfectionnés, ce qui explique que Free Star soit parfois aussi utilisée par les militaires et les forces de police fédérale pour repérer les avions suspects ou les immigrés clandestins …

Les bases lunaires sont soumises à la gravité locale (environ 1/6^ème de la gravité terrestre). Il s'agit à la fois d'exploitations minières et de laboratoires géants sur les études de la vie humaine en milieu extra-terrestre. Les conditions de vie y sont généralement moins spartiates qu'à bord des habitats orbitaux.

Durant les années 2030, plusieurs prototypes de massdrivers ont été installés sur la Lune. Ces gigantesques accélérateurs linéaires étaient conçus au départ comme des lanceurs de blocs de minerai à destination de l'orbite terrestre ou ils pouvaient être récupérés et amenés au sol à un coût moindre que celui d'un vol Lune/Terre classique. Mais les massdrivers furent construits alors que les euroguerres se terminaient et tout le monde était bien conscient du potentiel militaire considérable offert par un instrument capable de projeter à des vitesses supersoniques des tonnes de matière solide (voire fissible …) sur les villes terrestres, avec une puissance d'impact analogue à celle d'une charge nucléaire de moyenne puissance, le prix en moins .... Le NSDC et AresSpace furent donc contraint par l'ONU et surtout la Cour Corporatiste d'interrompre leurs programmes massdrivers et de rendre leurs prototypes inutilisables. Il y a fort à parier que cet ordre ne fut pas entièrement respecté et que les secrets technologiques concernant les massdrivers ont sans doute filtré ou été récupérés par d'autres groupes. Néanmoins, la presque totalité des résidents des bases lunaires (qui sont après tout les mieux placés pour savoir ce qui se passe sur la Lune …) savent bien que les massdrivers officiels sont inutilisables, ce qui laisse des engins clandestins soigneusement camouflés "au cas où" … plusieurs films de fiction des années 2050 brodent à loisir sur ce sujet ….

Les bases lunaires se présentent comme des installations à 80 % souterraines avec plusieurs batiments et domes de surface qui sont principalement des hangers pour les véhicules à roues ou a chenilles et les pads de lancement ou d'atterrissage des modules spatiaux.

Contrairement aux installations orbitales, les bases lunaires demeurent accessibles uniquement aux employés de leurs constructeurs, à savoir AresSpace (base Tycho) et le NSDC (base Copernicus).

A proximité de la base Tycho actuelle, on trouve encore les domes initiaux du programme NASA/ESA de 2013. Lorsque le site fut récupéré par AresSpace, les premiers domes servirent de baraquements sommaires aux ouvriers et techniciens chargés en 2035 de construire les installations actuelles. La direction de la base Tycho envisage à moyen terme de transformer le site des premiers domes en musée mais les conditions de vie sur la Lune sont encore trop précaires pour que cet espace opérationnel soit abandonné dans l'immédiat et il sert actuellement de laboratoire pour certains travaux de recherches d'Ares.

Ce site est développé depuis 2046 par les employés du NSDC. Cette installation voit sa vitesse de croissance augmenter de jour en jour et les prévisions les plus raisonnables donnent à penser qu'elle aura dépassée en taille et en population la base de Tycho avant 2060. Le trône impérial japonais est parvenu, fait plutôt rare, à réserver au NSDC et aux forces armées japonaises l'accès à cette base. Seuls les fonctionnaires du NSDC lui-même et les membres de la Nippon Space Force sont autorisés à séjourner dans cette base. Les employés des japanacorps impliquées dans le NSDC eux-mèmes ne peuvent y accéder sans autorisation. Copernicus et le réseau de satellites solaires du NSDC sont pratiquement les seuls pans de sa structure qui échappent partiellement au contrôle des mégacorporations japonaises. Pour l'instant …