Shadowspace – Les Protagonistes

1) And then They were Three (AresSpace, NSDC, Korolev)

Loin devant les autres participants, voiçi les trois véritables géants  de  la conquète spatiale

AresSpace
Direction : Dacia Lucas, Directeur
Centre opérationnel : Houston, CAS

Depuis son quartier général à Houston, la division aérospatiale d'Ares Macrotechnology contrôle deux des cinq points Lagrange, une base lunaire et plusieurs stations orbitales. Elle est aussi le premier contractant en occident pour tout ce qui concerne le lancement de satellites ou la construction d'habitats orbitaux et est très recherchée par les nations et corporations de cette partie du monde. AresSpace est surtout impliquée dans les aspects commerciaux de l'exploration spatiale et est également sans doute partiellement responsable des récents investissements et programmes militaires orbitaux réalisés par des nations en délicatesse avec leurs voisins. Depuis son alliance avec Lloyd's afin de récupérer les satellites perdus ou abandonnés pour le compte de l'assureur, la corporation est devenue un protagoniste majeur dans tout ce qui concerne l'espionnage industriel ou militaire orbital et spatial. Durant les précédentes décades, cela lui a assuré une avance technologique certaine qui bien que fortement réduite par la multiplication de ses concurrents de grande taille (NSDC, Saeder-Krupp …) est encore perceptible.

NSDC (Nippon Space Development Consortium)
Direction : le NSDC est présidé par l'Impératrice Kushinata Mariko et son conseil d'administration inclut des représentants des forces spatiales japonaises ainsi que des corporations Fuchi, Mitsubishi, Renraku, Mitsuhama, Shiawase, Tokugawa et Sony
Centre opérationnel : Tokyo, Japon Impérial

Concurrent direct d'AresSpace, le Nippon Space Development Consortium est une structure incluant l'ancien JAB (Japanese Aerospace Bureau, qui se cantonne désormais dans le lancement et la maintenance des satellites à énergie solaire) et des représentants des forces armées japonaises mais surtout des grands conglomérats japonais. A cet égard, la corporation la plus impliquée dans le NSDC est Fuchi Industrial Electronics dont les produits informatiques sont essentiels à tout programme spatial et qui contôle une part non négligeable des lanceurs et navettes japonais par le biais de sa division Fuchi Orbital Transport qui constitue également le principal prestataires de vols sub-orbitaux depuis le Japon vers le reste du globe. Mitsubishi Motors possède également un poids considérable dans le NSDC en étant le premier fabricant asiatique de système de propulsion aériens, sub-orbitaux et orbitaux, y compris jusqu'aux systèmes de propulsion de certaines navettes Fuchi Orbital Transport …

Le NSDC a débuté en passant de manière presque exclusive contrat avec des firmes japonaises dépourvues de véhicules trans-orbitaux ou n'ayant pas l'intention d'investir dans ce domaine et devant donc sous-traiter la mise en orbite et l'entretien de leurs satellites et stations spatiales. Depuis quelques années, le consortium s'intéresse de plus en plus aux nations voisines déjà dépendantes de satellites à énergie solaire. Dans un futur proche, le NSDC compte bien devenir indispensable dans l'installation hors orbite de populations indésirables (les métahumains par exemple …) dans des usines spatiales. Le Japon Impérial est également de plus en plus intéressé par la mise en route d'un véritable programme de colonisation spatiale, la preuve que les métahumains ne peuvent donner naissance qu'à des "norms" hors de l'atmosphère terrestre étant particulièrement intéressante pour les membres les plus conservateurs et racistes de l'establishment japonais, sans compter les perspectives militaires et commerciales ouvertes par la colonisation spatiale.

Le NSDC est grosso modo de puissance comparable à AresSpace en raison de ses nombreux conflits internes entre ses divers composants corporatistes qui ont tous leur petite idée sur qui doit devenir le leader de l'aérospatiale japonaise … néanmoins, si le consortium parvenait d'une manière ou d'une autre à devenir une structure plus cohérente et unifiée, il deviendrait rapidement et facilement le numéro un de la colonisation spatiale. En dehors d'AresSpace, le NSDC est la seule puissance installée sur la Lune.

Departement Korolev
Direction : Gregor Stalnikov
Centre opérationnel : Baikonour, CEI

Désormais en charge du programme spatial russe, cet ancien trust national est bien connu pour son programme militaire en orbite basse qui en dépit de ses pertes durant les Euroguerres, surpasse tous les autres à l'exception de celui du Japon Impérial. La branche orbitale de l'armée russe peut être considérée comme une subdivision à part entière de Korolev tandis que l'aviation militaire est sous le contrôle de Mikoyan-Gurevich, le fabricant de la lignée des célèbres  chasseurs MiG.

Sur un plan politique, Korolev agit surtout et essentiellement de manière à protéger ce qui reste de l'empire soviétique et des conquètes de la fédération russe tout en exploitant toutes les possibilités industrielles et militaires offertes par les installations orbitales. Korolev ne peut pas être considéré comme un concurrent commercial sérieux envers AresSpace ou le NSDC car ses activités se limitent essentiellement à la CEI, l'europe de l'est et l'asie continentale mais son potentiel militaire élevé lui est un atout non négligeable en cas de conflit orbital réel.

2) Seconde Division (UCASAF, Saeder-Krupp, NSF)

Parmi les nombreux protagonistes essayant d'avoir leur part de la conquète spatiale, une minorité restreinte est parvenue à une importance significative. A cet égard, les puissances spatiales intermédiaires peuvent inclure :

UCASAF (United Canadian & American States Aerospace Force)
Direction : General Andrew Vernon
Centre Opérationnel : Pentagone, Federal District of Columbia

La NASA est morte et oubliée depuis longtemps et ses installations demeurent sous le contrôle d'Ares jusqu'en 2054. Au début des euroguerres, lorsque les UCAS abandonnèrent l'OTAN et se replièrent sur eux-mèmes, les militaires tentèrent de réactiver un semblant de programme spatial de défense, utilisant les facilités d'Ares mais également de nouvelles installations près de Minneapolis et Milwaukee. Malgré une opinion communément répandue, la technologie militaire nucléaire n'est pas complètement tombée dans l'oubli avec la naissance des NAO et le crash informatique de 2029 et en plus de leurs nouvelles plate-formes orbitales, les militaires de l'UCAS sont parvenus à récupérer et moderniser une part non négligeable de l'ancien arsenal spatial américain. A tout prendre, leur succès dans ce domaine est un des facteurs (outre des raisons d'ordre commercial) qui font qu'AresSpace n'est pas devenue une puissance militaire supérieure à Korolev ou au NSDC.

Saeder Krupp Aerospace Division
Direction : Lofwyr ?
Centre opérationnel : Bonn, Allemagne

Les euroguerres provoquèrent entres autres désastres le démantèlement de l'Agence Spatiale Européenne et la plupart des eurocorps eurent bien assez de problèmes pour se maintenir à flots durant cette période troublée. Une exception notable est constituée par le jouet du grand dragon Lofwyr qui est parvenu à maintenir et même renforcer son influence durant les euroguerres au point que Saeder-Krupp est pratiquement devenu l'artisan de la Restauration Européenne depuis la fin des conflits. La mégacorpo possède plusieurs sites de lancement dans l'océan atlantique, certains rachetés à des nations européennes financièrement sur les genous … et la corporation joue de manière croissante un rôle similaire à celui d'AresSpace pour la Communautée Corporatiste Européenne, sur une échelle un peu plus réduite. Les britanniques sont les seuls à refuser sans concession l'implication de Saeder-Krupp dans leurs lancements, utilisant leurs propres installations dans l'archipel des Malouines.

NSF (Nippon Space Force)
Direction : General Mitsume Yoshino
Centre opérationnel : Osaka, Japon Impérial

Comme son nom l'implique, la NSF est la branche orbitale et spatiale de l'armée japonaise. Bien que son budget gigantesque lui ait permis de devenir une puissance militaire supérieure au redouté Korolev, la NSF doit également compter avec le NSDC pour la plupart de ses lancements, l'archipel japonais ne disposant pas d'une multitude de sites propices. Une certaine méfiance réciproque existe entre la NSF et le NSDC alors que les corpos formant le consortium font du lobbying auprès des militaires et découvrent même occasionellement des secrets militaires que la NSF aurait souhaité garder pour elle. Cette situation ambiguë et le fait que le monde des affaires et celui de la pègre ont toujours êté très liés au Japon ont amené la NSF et le NSDC a devenir les puissances orbitales les plus vulnérables sur le plan de l'espionnage industriel et militaire.

3) Protagonistes Mineurs (Aztechnology, Federation Australasienne)

Ils sont parvenus à force d'efforts à se tailler leur part du gateau mais la plupart des experts s'accordent à considérer qu'ils demeureront encore longtemps des puissances mineures sans influence réelle. Ils sont néanmoins un cran au dessus des nations occidentales brisées et des corporations surendettées par leur programme spatial.

Aztechnology
Direction : inconnue
Centre opérationnel : Tenochtitlan, Aztlan

La plupart du temps, les relations diplomatiques entre Aztlan et le reste du monde sont si tendues que le gouvernement n'a pas eu d'autre choix que de se tourner vers sa seule mégacorporation afin d'assurer son programme spatial, principalement axé sur des satellites de communication et d'espionnage. Aztechnology ne peut vraiment prétendre à rivaliser avec Saeder-Krupp ou les géants de l'exploitation spatiale mais est parvenue (une fois de plus …) à acquérir un monopole total en Aztlan ainsi que dans plusieurs petites nations voisines qui tentent désespérément de maintenir de "bonnes" relations avec une nation trop connue pour son esprit expansionniste.

Fédération Australasienne
Direction : Susan Trent, présidente du Federal Space Council (qui inclut des membres de l'armée et des corporations australasiennes)
Centre opérationnel : Perth, Fédération Australasienne

Au moment du crash mondial de 2029, l'Australie et la Nouvelle-Zélande coupèrent tous leurs accès au réseau mondial de communications pour préserver leurs réseaux informatiques, ne rejoignant la nouvelle Matrice qu'en 2033. Les résultats furent loin d'atteindre les objectifs prévus mais ils eurent pour conséquence de forcer les australiens et néo-zélandais à fonder une nation commune et à développer un programme spatial conséquent afin de lancer des satellites de communication et également météorologiques (les tempètes de mana sévissant depuis 2011pouvant causer des dégats considérables).

A l'heure actuelle, la Fédération ne possède que deux stations habitées et une poignée de satellites en orbite géostationnaire et leur réseau orbital demeure quelque peu isolé du reste du monde bien qu'il leur permette d'être autonomes sur le plan des communications, de la météorologie et de la surveillance de l'espace au dessus de la Fédération.

A l'exception des corporations, agences gouvernementales et nations décrites précédemment, il existe une multitude de petites factions orbitales. Un grand nombres de corporations possédent leurs propres laboratoires de recherche et les nations développés ou en voie de développement ont toutes tentées à un moment ou un autre une ébauche de programme militaire orbital. En fait, les cieux sont bien plus peuplés qu'à la fin du vingtième siècle malgré la disparition des grands programmes de la NASA et de l'ESA. La plupart des nations américaines et européennes (en particulier l'Angleterre) ainsi que plusieurs pays d'amérique du sud et du moyen orient possèdent des atouts orbitaux : une poignée de satellites de communications ou de surveillance, une escadrille ou deux de chasseurs transatmosphériques, voire un habitat orbital et des lanceurs datant de plusieurs décades. Néanmoins, de tels programmes sont le plus souvent trop insignifiants pour être abordés en détail et ne feront l'objet que de remarques ponctuelles si elles se justifient.

4) Groupes Marginaux (Winternight, les Extropians, les Reines-Insectes)

Il s'agit de groupes intéressés à divers titres par l'exploration spatiale mais n'ayant aucune existence officielle ou sur lesquels on ne dispose pas d'informations fiables. La plupart des gens, y compris ceux impliqués dans la conquète spatiale, ignorent jusqu'à leur existence.

Winternight
Direction : inconnue
Centre opérationnel : très certainement en Amérique du Nord ou dans les pays scandinaves.

Nota Bene : Winternight est décrit en détail dans le supplément "Threats" (Menaces). Pour ceux qui n'ont pas accès à cette source, en voiçi un résumé condensé : Winternight est une cabale magique dirigée par des Chamanes toxiques suivant le totem Corbeau et secondés par des chamans toxiques Loups. Leur intention est d'amener sur terre Ragnarok (la guerre finale), en accord avec leurs croyances inspirées des mythes vikings, Ragnarok provoquera le réveil des anciens dieux nordiques et de leurs ennemis les géants qui s'affronteront et périront durant ce combat, en même temps que tous les habitants de la planète, laissant la place à un nouveau cycle ou de nouveaux dieux et de nouvelles races verront le jour. Les membres de Winternight sont convaincus qu'en provoquant cet holocauste final et en offrant la terre entière (eux-mèmes inclus) en sacrifice, ils transcenderont la forme humaine pour devenir les dieux du cycle suivant. Pour ce faire, Winternight œuvre afin d'encourager la haine, la méfiance et la guerre partout sur la planète, pour arriver progressivement à un conflit général duquel personne ne réchappera. Les euroguerres, la naissance des NAO et la Nuit de la Rage entres autres ont clairement montré que de tels objectifs nécessitaient un petit coup de pouce pour pouvoir être atteints … dans cette logique, Winternight vole, modifie, détourne et fabrique un véritable arsenal chimique, nucléaire, bactériologique et magique afin de pouvoir garantir une extermination totale lors du prochain conflit général. Winternight agit également de manière plus quotidienne en utilisant des groupes de combat fanatiques se faisant passer pour des shadowrunners ou des terroristes d'autres organisations. La plupart de ces groupes sont organisés en cellules et dirigés par un chamane Loup toxique ou un chamane Corbeau pour les plus importants. Les groupes Winternight disposent d'un type de puce particulière, les Godchips, qui en plus de générer une forte accoutumance ont pour effet de transformer l'utilisateur en berserker insensible à la douleur et la peur. Les différents groupes restent en contact par l'intermédiaire de drones messagers qui servent également souvent de puissance de feu supplémentaire. Pour des raisons mal définies, Winternight évite autant que possible d'utiliser la Matrice, convaincus qu'elle peut trahir leurs intentions.

Par l'intermédiaire de ses groupes de combat et d'un usage judicieux des Godchips ainsi que des moyens de pression classiques pour convertir de force des personnes intéressantes, Winternight est parvenu à contrôler plus ou moins directement un nombre conséquent d'organisations éco-terroristes, racistes et autres … cette cabale a probablement influencé des évènements comme la Nuit de la Rage et un nombre importants d'accidents nucléaires, d'épidémies, voire de meurtres politiques. Les chamanes Corbeau qui dirigent Winternight sont d'une subtilité et d'une cruauté que l'on peut aisément qualifier d'inhumaines. Certaines personnes parmi la minorité au courant des agissements de Winternight soupçonnent que le groupe existait déjà avant l'Eveil et serait peut-être impliqué dans l'apparition de certaines maladies comme le SIDA, le virus Ebola …. mais rien de permet de confirmer cela.

Chantage, kidnappings, corruption et intoxications aux Godchips ont permis à la cabale de se créer plusieurs types d'agents involontaires aux utilisations diverses : forcés par Winternight, des cadres corporatistes détournent des sommes importantes au profit du mouvement, des dirigeants militaires font en sorte que le groupe  accède à des armes ou des données stratégiques sur les dépots de missiles nucléaires et un tas de paumés qui vivent dans la rue deviennent des soldats suicides. Pratiquement tous les équipements, armements, drones et même les Godchips sont soit fabriqués sans numéro de série dans des chaines légales de manière clandestine, soit volés ou détournés gràce aux victimes ou aux sympathisants du groupe. Winternight possède des agents volontaires et involontaires dans pratiquement toutes les forces armées et services secrets des pays développés et dans plusieurs mégacorporations.

Sur le plan de la conquète spatiale, l'objectif de Winternight est double : a) ralentir ou empécher l'expansion de l'humanité sur d'autres mondes de manière à ce que lors de Ragnarok PERSONNE n'en réchappe ou qu'il soit seulement nécessaire de détruire une poignée de colons, b) détourner ou récupérer d'anciens satellites militaires ou des armes orbitales plus récentes afin d'augmenter leur arsenal en prévision du "grand jour". La faiblesse principale de Winternight réside dans sa nature même : une cabale de chamanes faisant un usage limité de la Matrice ne peut espérer avoir un pouvoir significatif sur ce qui se passe au delà des limites de la Gaiasphère. Afin de compenser cela et tout en utilisant leurs méthodes de couverture habituelles, les groupes de sabotage Winternight se font passer pour des runners ou des terroristes (ou prennent le contrôle de tels groupes si nécessaire) afin d'être engagés par une puissance orbitale pour agir contre un de ses concurrents. De cette manière, Winternight s'enrichit et acquiert certaines informations sensibles tout en avançant ses propres objectifs en jouant ses "clients" les uns contre les autres … Peu de gens connaissent le nom ou l'existence de Winternight et rares sont ceux qui réalisent que cette cabale est à l'origine de la multiplication ces dernières années de groupes mercenaires prèts à agir contre les puissances orbitales. En fait, Winternight est partiellement ou totalement responsable d'environ 65 % des assassinats, sabotages et attaques contre les puissances orbitales …

Les Extropians
Direction : plusieurs responsables parmi les diverses factions orbitales
Centre opérationnel : inconnu

Durant les dernières décennies du 20ème siècle, un mouvement fondé sur une idéologie appelée "extropisme" fit son apparition en Amérique du Nord et dans l'état de Californie en particulier. Selon ses adeptes, l'Extropisme était une idéologie assez mal définie mais dont les principaux points pourraient être résumés ainsi : la science montre que la tendance naturelle de l'univers est d'œuvrer vers un stade ultime appelé Entropie, stade diversement imaginé comme un néant total ou une abolition complète des différences entre la matière, l'énergie, le temps et la vie … quoi qu'il en soit, l'Entropie s'accompagnerait de la disparition de toute forme de vie et d'intelligence tels que nous les imaginons. Contre cette évolution qui semble inexorable, l'idéologie Extropiste prone l'élévation de l'Homme à un stade d'évolution supérieur ou ils pourra échapper à l'Entropie, voire la contrôler ou l'empécher. D'une manière générale, les sciences humaines permettant de comprendre et définir la nature humaine ainsi que la technologie la plus moderne impliquant des concepts comme la cryogénie, le voyage interstellaire, l'intelligence artificielle, la nanotechnologie et l'eugénisme étaient perçues par les Extropians comme autant d'outils à leur disposition pour atteindre cet objectif qui leur semblait une réalité scientifique possible et non une quète mystique dénuée de sens.

A l"origine (en tous cas, c'est comme cela que le mouvement extropian réel voit les choses de nos jours …), les Extropians finançaient chercheurs, laboratoires et universités impliqués dans des travaux qui leur semblaient propices à des avancées sur la connaissance de l'homme et de son univers. Petit à petit (et nous entrons là dans le domaine de la fiction), les Extropians finirent par contrôler ceux qu'ils finançaient et devinrent en même temps de plus en plus las en voyant que l'espèce humaine continuait à se battre et s'entredéchirer tandis que les travaux d'importance critique à leurs yeux étaient délaissés par les corporations en pleine ascension au profit de technologies plus rentables sur le court terme. L'Eveil et la revitalisation de toutes les anciennes superstitions faillirent être le coup de gràce de leur mouvement : dégoutés, les Extropians assistèrent à la fin des USA soumis par les anciennes traditions amérindiennes tandis que dragons géants et esprits immortels s'infiltraient dans les hautes sphères de la politique et de la finance, adulés par les foules qui continuaient dans le même temps à s'entretuer pour leurs conceptions d'un monde radicalement changé … alors, les Extropians décidèrent de laisser l'humanité crédule, superstitieuse et immature à son propre sort et envisagèrent de plus en plus sérieusement leur avenir dans la conquète spatiale, vers le grand Extérieur ou dragons, esprits et magiciens n'avaient aucun pouvoir … l'avenir se trouvait dans les étoiles et ce n'est qu'en abandonnant définitivement ses vieilles habitudes et son berceau natal, la Terre, que l'homme accomplirait son destin …

Lentement et surement les Extropians se dispersèrent et recrutèrent de nouveaux adeptes afin d'infiltrer et contrôler les principales puissances orbitales qui seraient la clef de l'expansion interplanétaire et interstellaire, expansion dont ils devinrent assez vite convaincus qu'ils devaient être les seuls maitres …

Officiellement, le mouvement Extropian a disparu avec l'indépendance californienne en 2035, ses membres profitant du chaos des deux décennies précédentes pour effacer pratiquement toutes les traces ce qui leur permit de disparaitre pour de bon au moment de la naissance de la Californie Libre. A l'heure actuelle, les Extropians forment une fraternité assez informelle dispersée parmi les agences, corporations et nations impliquées dans la conquète spatiale. Nombreux sont les responsables de ces organisations qui soupçonnent l'existence d'un réseau clandestin parallèle entre les différentes factions orbitales, réseau dangereux car rarement nommé ou identifié et indépendant de tout contrôle … en cette époque de puissances rivales pratiquement paranoiaques, l'existence d'un groupe qui mange à tous les rateliers tout en influençant discrètement les décisions prises pour l'avenir extraplanétaire de l'homme a de quoi inquiéter plus d'un chef militaire ou président corporatiste …

De leur coté, les Extropians n'ont plus que mépris envers leur planète natale qu'ils voient seulement comme un réservoir de ressources à exploiter afin de garantir le succès de leurs projets. Les autres mondes (surtout depuis que certaines informations sur l'existence de vie sur Mars ont filtré …) ne sont guère mieux considérés et les plus puristes imaginent facilement la première étape de leur évolution future comme celle d'une espèce humaine vivant dans d'immenses villes spatiale nomades, évoluant entre les mondes ou elle puiserait les matières premières nécessaires à sa survie. Bon nombre d'Extropians vivent d'ailleurs dés à présent en orbite ou sur la Lune. Une évolution planifiée dans un cadre contrôlé apparaît souvent aux Extropians comme infiniment préférable aux cataclysmes écologiques, biologiques, génétiques et magiques qui frappent la Terre et ses habitants.

Il n'est guère difficile d'imaginer ce que les Extropians pensent des variantes métahumaines, sans parler des créatures paranormales, des magiciens et des esprits. A leurs yeux, magiciens et métahumains doivent être utilisés à fond avant d'être abandonnés sur leur chère planète insignifiante dés que la technologie pourra les remplacer avantageusement.

Néanmoins, et juste afin d'avoir tous les atouts de leur coté, les Extropians ont admis dans leurs rangs plusieurs mages hermétiques regroupés dans un groupe iniatiatique, les Stargazers. En plus de leur rôle de service de sécurité magique pour les membres du mouvement installés sur Terre, les Stargazers sont impliqués dans des recherches de pointe, afin d'assurer le mouvement Extropian qu'il sera le premier à contrôler une forme de magie utilisable hors de la Gaiasphère et ses équivalents extraterrestres, si une telle forme de magie existe. De cette manière, le contrôle Extropian sera total. Les plus modérés dans le mouvement sont assez proches des Stargazers et ne voient pas les métahumains comme une espèce inférieure destinée à être exploitée et écartée de la conquète spatiale tandis que la majorité du mouvement et ses membres les plus radicaux font preuve d'une intolérance allant jusqu'au racisme ouvert et au passage à l'acte. Le mouvement est parfois secoué par des règlements de compte entre la faction modérée et les plus extrémistes mais cela échappe encore à la plupart des puissances orbitales qui aimeraient identifier et éliminer le mouvement. Les Extropians les plus intolérants ont occasionellement des liens avec des organisations anti-métahumains ainsi que divers partis politiques nord-américains comme le Parti Technocratique et le Parti Archiconservateur (proche du Policlub Humanis), voire avec des groupes plus obscurs … les Extropians sont surtout présents en Amérique du Nord, pour des raisons historiques, d'ou leur forte influence au sein d'AresSpace et l'UCASAF mais également au sein du NSDC japonais gràce à leurs éléments les plus racistes qui ont su s'attirer des sympathies, voire de nouveaux membres, gràce à leur intolérance envers les métahumains et leur idéologie ultra-élitiste qui ont séduites certains hauts responsables japonais. De plus, les Extropians contrôlent entièrement plusieurs corporations de taille moyenne,  une multitude de firmes insignifiantes et ils  étendent leur toile partout sur la planète.

Comme on peut s'y attendre, les objectifs radicalement opposés des Extropians et de Winternight ont amené les deux groupes à s'affronter à maintes reprises, chacun étant probablement la meilleure source d'information possible sur son adversaire "traditionnel".

Cette opposition se manifeste jusque dans les méthodes d'action puisque Winternight fait volontiers dans le terrorisme alors que les Extropians préfèrent les pressions économiques et les jeux d'influences pour s'assurer la main-mise technologique et financière.

Les Reines Insectes
Direction : sans commentaire ….
Centre opérationnel : inconnu


En 2057, les esprits-insectes sont connus du public et la ville de Chicago est depuis deux ans en quarantaine.  Alors que la plupart de ces créatures s'affrontent entre espèces, voire entre ruches, certaines reines concluent à l'opposé des alliances et une minorité envisage les choses sur le long terme, qui n'a rien de réjouissant. La surpopulation de leur dimension natale est leur principale raison d'envahir notre monde (cf. le roman "Feu d'enfer") ou ils peuvent trouver hôtes, espace et nourriture en abondance. Mais, la minorité des reines les plus prévoyantes envisage un avenir pas si lointain ou le problème de surpopulation se posera à nouveau et un avenir encore plus proche ou leur principale tète de pont (Chicago) risque d'être éradiquée. Elles sont conscientes qu'il ne suffit pas de gagner ou perdre des batailles pour survivre.

A moins de découvrir et envahir d'autres dimensions, il ne leur reste qu'à s'étendre dans la notre. Dans le meilleur des cas, les Reines s'emparent de la Terre et finissent par se retrouver à l'étroit une fois de plus... plus probablement, la métahumanité conserve l'avantage et c'est retour à la case départ à peu de choses près. L'immigration en masse vers d'autres mondes pourrait être une solution intermédiaire...
A l'heure actuelle, seuls les esprits possédant une enveloppe métahumaine peuvent survivre hors de la Gaiasphère mais ils ne peuvent s'y reproduire …. 

Faisant preuve de toute leur inhumaine patience, les Reines continuent donc leur infiltration de la société métahumaine tout en guettant leurs proies qui cherchent également à quitter leur monde natal pour leurs propres raisons. Les Reines pensent qu'un jour ou l'autre, leurs victimes finiront par découvrir un moyen permettant à la magie d'opérer dans l'espace et à ce moment là, assimiler dans les ruches les savants qui ont fait ces découvertes fondamentales pourra garantir l'avenir des Reines les plus prévoyantes et celui de leurs enfants … bien sur, il leur faudra à nouveau des hôtes mais des colonies métahumaines isolées avec une démographie contrôlée seront plus faciles à gérer qu'un monde entier ou elles doivent compter également avec leurs consoeurs nettement moins prévoyantes qui ne pensent qu'à se reproduire à tort et à travers et avec quelques catégories d'esprits (les Mantes par exemple) qui les pourchassent activement...
Une minorité parmi les reines les plus évoluées considère mème l'idée que des arrangements mutuellement avantageux puissent être envisageables avec certaines factions (méta)humaines, les bipèdes étant nettement plus aptes à faire des compromis que les esprits-insectes... évidemment, il reste encore à savoir qu'est ce qu'on pourrait leur proposer en échange d'hôtes...