Shadowspace - Vivre dans l'Espace
Il ne s'agit pas de règles précises sur les dangers de la vie hors de l'atmosphère terrestre mais d'un simple aperçu des risques majeurs qui ne doivent jamais être oubliés. Talsorian Games a pondu l'excellent supplément Deep Space pour Cyberpunk ou toutes les règles d'irradiation, décompression et autre phénomènes sympathiques sont couvertes en détail. A l'occasion, je ferais une conversion pour Shadowrun mais franchement, je pense pas que l'effort en vaille la peine.
a) les radiations
Néanmoins, sur Terre les occasions ne manquent pas d'être exposé à des doses importantes de radiations, en habitant près de Glow City dans les Barrens de Seattle par exemple, en vivant dans les pays du Moyen Orient écrasés par les bombes atomiques israéiennes ou plus simplement en travaillant sur des matériaux radioactifs sans protection adéquate.
Selon le degré d'exposition à des doses dangereuses, les résultats sont variables : tout d'abord, des mutations sont possibles dans la descendance du sujet (et on ne parle içi que de mutations tératogènes susceptibles de tuer le ftus ou de l'handicaper à vie alors inutile de farfouiller dans votre pile de comics américains ). Ce même sujet à la descendance compromise peut également devenir particulièrement vulnérable à certains cancers et leucémies ou dégénérescences du système sanguin à doses plus importantes, la radioactivité peut provoquer directement ces cancers et enfin, des doses réellement importantes causent des brulures radioactives atroces et réduisent l'espérance de vie de la victime à quelques jours, voire quelques minutes.
Malgré de nombreux travaux réalisés par les corporations impliqués dans les biotechnologies, plus de 95 % des expériences de mutations par irradiation contrôlée se sont avérés inutilisables ou fatales pour les sujets, avec ou sans intervention de la magie durant le processus. Les 5 % restants donnent des mutants à peine viables et rarement intéressants, pour l'instant par contre, il est arrivé que des paranimaux (des animaux ayant subi des transformations dues à l'élévation du niveau de mana depuis 2011) aient été exposés en plus a des radiations et des polluants avec des résultats assez ... intéressants sur le plan de l'armement macrobiologique autonome (en clair, le monstre mutant dressé).
Dans les installations en orbite ou sur la Lune, on ne dispose pas de kilomètres d'ozone au dessus de la tète pour se protéger des radiations. On doit alors compenser par des blindages conséquents, des sorties en scaphandre les plus courtes possibles, des installations souterraines sur la Lune et des douches de décontamination régulières. Par contre, les navettes spatiales et les véhicules destinés à de courts trajets en orbite (pour transférer du personnel d'un habitat à l'autre par exemple) ne sont guère fiables au delà de quelques jours d'exposition continue. Les scaphandres spatiaux eux-mèmes offrent une protection négligeable à cet égard d'ailleurs, on préfère utiliser des blindages légers qui laissent délibérément passer une certaine dose de rayonnement soigneusement calculée plutôt que des blindages imperméables, pour la bonne raison que si votre blindage imperméable subit une brèche (genre micro-météorite ou usure ), les radiations vont pénétrer dans votre navette spatiale et ricocher sans cesse à l'intérieur puisque le reste de sa coque est garanti contre la pénétration radioactive le résultat est assez facile à imaginer dés que l'on quitte la terre et les installations lunaires, le danger radioactif n'est plus mesuré en terme d'absence de risques mais en termes de risques calculés. La plupart des corporations et agences assurent un suivi médical et des procédures de décontamination régulières pour leurs spationautes mais en dehors des pontes et des spécialistes difficilement remplaçables, il n'est pas nécessaire d'avoir une maitrise en coups tordus pour deviner que les intentions avouées et les pratiques réelles divergent beaucoup dés que l'on
cherche à économiser sur le cout du personnel . Les spatiotechs sont donc souvent plus ou moins forcés d'adhérer aux mutuelles spéciales de leur compagnie, histoire de s'assurer une petite pension lorsqu'ils seront déclarés irradiés et inaptes au service. Ces mèmes mutuelles et fonds de pension représentent une source de bénéfice annexe assez juteuse pour les corpos car entre tous les accidents qui se produisent dans l'espace et le fait que peu de gens irradiés de manière sérieuse survivent des années à leur mise au rencart, beaucoup de cotisants ne profitent pas ou presque pas de leurs années de cotisation qui se prélevées sur leur salaire et reviennent donc directement dans les caisses de la compagnie certains analystes redoutent dans un avenir assez proche des mouvements de protestation, voire de grève au delà de l'orbite terrestre.b) la Gravité
De même, un sujet né sur la Lune ou en orbite dans une installation à gravité faible ou nulle doit subir toute sa vie ce genre de traitements, à moins qu'il ne descende sur Terre à la suite d'un entrainement physique intensif pour pouvoir supporter la gravité terrestre .
Le problème essentiel de la gravité est en fait son absence : l'apensanteur offre de nombreuses possibilités ludiques ou pratiques (ne serait ce que l'occupation de toutes les parois d'un module d'habitation) mais les foulures, fractures, collisions avec des objets lancés de manière inconsidérée et autres sont légions. Le vétéran de la vie dans l'espace ne fait jamais totalement confiance à la sensation de liberté offerte par l'apesanteur.
Les traitements préventifs et curatifs qui permettent à un individu de vivre en gravité faible sans séquelles définitive doivent être administrés mensuellement et coutent environ 2000 nuyens. Un sujet né en gravité faible ou nulle qui descendrait sur Terre devra payer un traitement similaire durant tout son séjour pour parvenir à supporter la gravité locale, à moins de se voir doté de substituts musculaires et d'un squelette renforcé.
Les deux intérets majeurs de la gravité faible ou nulle sont la possibilité déjà mentionnée d'occuper toutes les parois internes d'un module et la masse considérablement allégée des charpentes et cloisons qui formeront le cur d'une station orbitale ou d'une navette spatiale en construction. La culture de certaines bactéries et cristaux synthétiques et quelques recherches en métallurgie ont également rendu indispensable la mise sur orbite d'installations en gravité nulle.
c) Atmosphère et Décompression
Les bombes de colmatage, les patches adhesifs et les cloisons de sécurité sont des alliés précieux mais la prudence est celui sur lequel vous devez compter avant tout. Parmi les procédures de formation standard de tous les personnels travaillant hors de l'atmosphère terrestre, le dépistage des brèches d'étanchéité et les procédures de colmatage d'urgence sont obligatoires. Du point de vue du spationaute, la situation est a peu près semblable à celle du sous-marinier, mais en pire
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