Le Bha'lir Noir

 

Les origines exactes de cette organisation criminelle sont assez mal connues et l'on ne peut que s'en référer à la légende que colportent ses membres.

Il y a des millénaires, une association de contrebandiers corelliens décida d'adopter comme mascotte le félin connu sous le nom de Bha'lir, un animal à la fois féroce quand il chasse et calme quand on le laisse tranquille. Ces individus finirent par établir un port secret sur une petite planète de la Bordure Extérieure ou ils nouèrent des contacts fructueux avec les indigènes. Les habitants de ce monde, Socorro, possédaient eux aussi des racines corelliennes et une éthique basée sur une forme d'honneur et de respect mutuel extrêmement développée.

C'est l'association des contrebandiers des étoiles et de leurs cousins qui errent encore dans les déserts de sable noir de Socorro qui fit d'un petit cartel minable une organisation réputée dans toute la galaxie. Réputée à la fois pour sa puissance qui s'étend sur plus de soixante dix systèmes stellaires et pour son code de conduite rigide qui lui donne une respectabilité que bien peu d'autres contrebandiers peuvent prétendre égaler.

Fortement inspiré par les Socorrans, le Bha'lir Noir est tout entier imprégné de son code de conduite qui comprend quatre points principaux :

- Le Bha'lir Noir ne profite pas de la faiblesse des autres :

On leur fournit ce qu'ils veulent et on doit le leur faire payer au juste prix. Les contrebandiers travaillent pour le bénéfice et tout travail risqué mérite une récompense appropriée. Mais on ne "gonfle" pas les prix en inventant des complications inexistantes ou en faisant exprès de s'attirer des problèmes. On conclut un accord et on s'y tient.

 

- Pas de groupe sans échanges, pas d'échanges sans réciprocité

Tout ce qui est donné doit pouvoir être rendu. Celui qui offre son aide doit pouvoir réclamer de l'aide en retour. Ainsi, les membres du Bha'lir s'entraident et veillent les uns sur les autres. De même, ils n'oublient jamais leurs amis en dehors de l'organisation.

 

- La parole d'un homme passe par la Voie de la Rétribution

Celui qui trompe un membre du Bha'lir doit être puni. Tout membre du Bha'lir qui trahit un des quatre points du code doit également être puni. Le Bha'lir Noir n'oublie jamais ses ennemis et ceux qui ont cessé d'être ses amis. Les maîtres de l'organisation décident du châtiment approprié et c'est une preuve d'honneur et de respect envers l'organisation que de se porter volontaire pour exécuter la sentence.

 

- Le respect que l'on obtient dépend du respect que l'on donne

La violence est inutile quand la menace suffit, la menace inutile quand le dialogue suffit et le dialogue inutile quand l'autre a compris tout seul ce qu'il devait faire. Il faut toujours respecter l'autre en fonction du respect qu'il vous accorde. Cela ne veut pas dire se montrer naif ou crédule mais simplement qu'il faut agir de manière déterminée : il faut parfois faire des choses terribles mais uniquement parce qu'il n'y a pas d'autre moyen de procéder. Les envies personnelles et le plaisir n'ont rien à voir avec la manière dont on fait les choses.

 

Avec de tels principes, le Bha'lir Noir s'est attiré de nombreux ennemis parmi les groupes criminels : le Soleil Noir, les Kajidics Hutts et la plupart des groupes pirates ou esclavagistes n'ont que faire de contrebandiers qui prétendent hypocritement veiller à défendre leur "honneur" et à préserver celui de leurs partenaires.

Le fait est que les membres du Bha'lir Noir prennent très au sérieux leur code. Tous les membres qui trahissent un de ces quatre principes est susceptible d'être traqué impitoyablement par les autres et de se voir châtié selon les exigences du Tribunal, l'instance suprême de l'organisation. Le Bha'lir Noir gère ses propres problèmes de discipline et contrairement à la conception répandue selon laquelle les voleurs n'ont pas d'honneur, les autorités de bien des mondes ont appris depuis longtemps que la parole d'un émissaire de l'organisation avait bel et bien de la valeur.

 

Le Bha'lir Noir n'est pas une organisation charitable, ni pacifiste. Ses membres ne sont pas des philanthropes et ne font ni crédit, ni cadeau. Leur principe fondateur est simple. Quand on vit dans le crime, il n'existe que trois manières de s'en sortir : être plus fourbe que les autres, être plus fort que les autres ou être plus digne de confiance que les autres.

Le Bha'lir Noir ne veut pas rivaliser en fourberie ou en force avec ses concurrents. Tout au moins, il garde une bonne partie de sa fourberie et de sa force pour les occasions ou on souhaite lui nuire. Mais c'est parce que les membres de l'organisation savent qu'ils peuvent compter les uns sur les autres qu'ils connaissent un succès qui fait bien des envieux.

Le Bha'lir Noir s'est montré peu sensible aux changements politiques dans l'histoire récente de la Galaxie. Empire ou République, il y a toujours des choses qu'il est interdit de transporter. Donc, il y a toujours du travail pour les vaisseaux du Bha'lir Noir.

Les activités de l'organisation tournent essentiellement autour du transport illégal de cargaisons interdites ou théoriquement frappées de lourdes taxes. Le Bha'lir Noir possède également plusieurs établissements de jeu, des organismes de crédit et diverses sociétés écrans qui lui permettent de blanchir l'argent de ses gains illégaux et d'y mêler des bénéfices tout à fait propres. Une partie importante de ces bénéfices ne revient pas à l'organisation mais est directement reversée à divers hauts responsables des autorités en place dans les systèmes qui intéressent l'organisation, afin de "huiler les rouages".  Celle ci a même des intérêts au cœur de l'Espace Hutt malgré l'inimitié féroce qui l'oppose aux seigneurs du crime venus de Nar Shadda.

Il y a peu d'activités que le Bha'lir Noir refuse d'envisager : l'esclavage, la prostitution, le trafic de drogues dures, l'assassinat sur commande sont incompatibles avec les traditions qui découlent du Code. Le but est de fournir aux autres quelque chose contre lequel ils sont prêt à verser beaucoup d'argent. Pas de les transformer en bêtes de somme ou les réduire à la ruine ou à la dépendance afin de pouvoir les vendre ainsi que leurs familles.